Contemporary Dynamics of the Bou Kounta Qadiri Community
By Maria Grosz-Ngaté
Traveling northeast on National Road 2 (N2) from Dakar to Saint-Louis, a simple road sign marks Ndiassane less than 20 km after passing the city of Thiès. Surrounded by fields, Ndiassane appears to be a town like many others in central Senegal where people’s livelihoods once revolved around the cultivation of peanuts and other food crops. But appearance and size belie its significance as the spiritual center of the Qadiriyya sufi order in Senegal, founded by Cheikh Bou Kounta. This history has connected it with other towns, villages, and cities in Senegal, in nearby countries, and in the wider world. Cheikh Bou’s successors, known as khalifs, carry on his legacy and act as spiritual guides to the members of this Islamic community.
Aspirations for change and development are grounded in a strong sense of history. Many men and women adherents (taalibé) are involved in the organization of major religious rituals such as the annual pilgrimage (gàmmu), in mobilizing others throughout the year to remain active on behalf of this Sufi Path (tarikha), and to deepen their knowledge and advance in their practice of the faith. Youths joined together in the Movement of Young Qadiris in Senegal (Mouvement des Jeunes Khadres du Sénégal) are particularly visible in this way. The Kounta religious leadership also seeks to ensure the dynamism of the community. It continually endeavors to strengthen relations with taalibé and to promote education and the development of Ndiassane.
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La Qadiriyya de Cheikh Bou Kounta Aujourd’hui
Traduit par M. Gana Ndiaye
En allant vers le nord-est, à moins de 20 kilomètres après la ville de Thiès, un simple panneau sur la RN2, la route nationale numéro 2 qui va de Dakar à Saint-Louis, signale Ndiassane. Entourée de champs, Ndiassane ressemble à une cité, comme il y’en a plusieurs au centre du Sénégal, dont les populations tirent leur subsistance de la culture de l’arachide et des cultures vivrières principalement. Derrière cette apparence et la taille de la cité, se cache son importance en tant que centre spirituel de la confrérie soufie Qadiriyya fondée par Cheikh Bou Kounta. Cette dimension lie Ndiassane à d’autres villes et villages du Sénégal, de la sous-région et du monde entier. Les successeurs de Cheikh Bou, plus connus sous le nom de khalifes, perpétuent son héritage et servent de guides spirituels à la communauté islamique.
Les vœux de changement et de développement se fondent sur un sens élevé de l’histoire. Bon nombre d’hommes et de femmes disciples (les taalibés) sont impliqués dans l’organisation des fêtes religieuses majeures comme le pèlerinage annuel (gàmmu). Durant toute l’année, ils s’adonnent à des activités de mobilisation en exhortant les autres disciples à rester actif au service de la confrérie soufie (tarikha), à approfondir leur connaissance et parfaire leur pratique religieuse. C’est notamment le cas des jeunes regroupés au sein du Mouvement des Jeunes Khadres du Sénégal. Les guides religieux Kounta s’évertuent aussi à dynamiser la communauté. Ils travaillent sans cesse pour le renforcement des relations avec les taalibés et pour la promotion de l’éducation et du développement de Ndiassane.
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